L'art complexe du Wagashi, une pâtisserie japonaise vieille de plusieurs siècles

Farine de riz, haricots sucrés, sucre et eau. Ce sont les humbles matériaux utilisés pour fabriquer des wagashi, des collations au thé minutieusement préparées en bouchées, autrefois prisées par la cour impériale japonaise. Les praticiens formés selon cette tradition, qui remonte à la période Edo (1603-1868), consacrent des heures à broyer, pétrir et mouler chaque composant. Lorsque j'ai découvert pour la première fois le wagashi du chef pâtissier Phoebe Ogawa, j'ai été époustouflé par la complexité de chaque création tendre et miniature. L'art du wagashi s'inspire des cinq sens et de la poétique de la nature. Pour Ogawa, cela pourrait signifier un coucher de soleil ombré orné de mini libellules représentant l'équinoxe d'automne, ou des brins d'herbe de la pampa se balançant sous une lune de récolte, ou un petit hortensia tacheté de rosée immobile après une longue pluie d'été. Des ingrédients de saison sont également fréquemment ajoutés, notamment des châtaignes ou des kakis à l'automne, des agrumes de sumo en hiver et des fleurs de cerisier au printemps.

Nous capturons ici l'ode d'Ogawa à Risshun, une fête du début février où les ménages japonais célèbrent les premiers signes du printemps et le temps plus chaud à venir. La plus belle chose de ces bonbons est peut-être leur éphémère. Les wagashi ne sont pas seulement un régal pour les yeux ; ils sont destinés à être mangés. Et vous savourerez chaque bouchée.

Une paruline japonaise, dont le cri distinct signifie l'arrivée du printemps, en forme de gyuhi mochi doux.

Une nouvelle pousse germant à partir d'un sol à base de nerikiri.